Intro
Je sais que tu te demandes le rapport de cet article avec la lingerie…
J’avais envie de vous partager un article de mon blog. Je l’ai écrit dans le but de sensibiliser les gens aux troubles dépressifs, parce que je fais partie de ces gens atteints de « maladies mentales ». Mon entreprise de lingerie est l’une des bouées qui me permet de garder la tête hors de l’eau dans ce torrent de difficultés quotidiennes causées les conséquences de la dépression et autres troubles que je vous partagerai plus tard. Bonne lecture, et soyez indulgents 😉
« Force-toi un peu. »
C’est ce qu’on me dit, parfois.
« Sois plus souriante, interagis un peu plus avec les autres. Parce que t’as l’air bête, t’as l’air déprimée. »
Déprimée. Oui, c’est le bon mot. Je fais une dépression, pas étonnant que ma face s’allonge jusqu’au plancher et que j’aie effectivement l’air triste et abattue.
Moi qui parle peu, qui garde tout en dedans, j’ai envie de hurler. J’en veux à la terre entière, car je me sens si incomprise que j’ai envie de disparaitre.
C’est bon, je vais faire un effort. Me forcer à interagir avec les autres, surtout aux soupers de famille, aux apéros entre amis. Je parle. Comment ça va ? Ça va. Ce que j’ai fait hier…? Je sais plus trop, j’ai dormi, je crois. T’as été déjeuner en amoureux, oh, c’est cool ! Moi ? Hm… je me souviens pas si j’ai déjeuné, non. Quoi d’autre ? Bah, j’ai pleuré, j’ai fait de l’anxiété pis j’ai tourné en rond dans mon appart en cherchant quelque chose à faire de ma peau sans parvenir à entamer quoi que ce soit.
Malaise, hmm ?
Oui, c’est malaisant la dépression. Les troubles de santé mentale, ça fait peur, parce que c’est dur à comprendre.
Non, je n’ai pas envie de me lever le matin.
Je ne sais pas si j’ai faim ou si je mange par habitude.
Mes relations sociales sont houleuses à cause de mes sautes d’humeur.
Desfois, je suis en colère, mais la plupart du temps, je pleure.
J’ai de la difficulté à faire la vaisselle, à passer l’aspirateur parce que je n’ai aucune motivation, même pas pour prendre ma douche.
Non, je ne veux pas aller marcher pour prendre l’air.
Étonnamment, ce n’est pas ça la dépression. Ça, ce sont des conséquences de la dépression.
Réellement, la dépression, c’est biologique. Même s’il y a des déclencheurs multifactoriels, la dépression est un déséquilibre d’ordre chimique, tout se passe dans le système nerveux. Certains neurotransmetteurs (molécules qui véhiculent les informations d'un neurone à l'autre) montrent une diminution de l’activité.
la sérotonine, qui a pour fonction d'équilibrer le sommeil, l'appétit et l'humeur
la norépinephrine (ou noradrénaline), qui gère l'attention et le sommeil
la dopamine, responsable de la régulation de l'humeur ainsi que de la motivation
C’est pour cela que les personnes atteintes de cette maladie doivent prendre des médicaments : il faut rééquilibrer ce qui se passe dans le cerveau.
Soyons indulgents avec nos proches qui souffrent de dépression ou autres troubles de la santé mentale. Ce n’est pas parce que ces maladies sont invisibles qu’elles ne sont pas souffrantes !
Et à toi qui as le bras cassé, force-toi donc pour guérir plus vite !